Mardi 17 juin 2014


Ce matin, les élèves doivent écrire une lettre à leurs parents. Catherine Staedelin donne les consignes, fous lards autour du cou.



La tension est à son comble. L’attention aussi.



Maniement du stylo avec style… oh, voyez que les élèves vous écrivent sur l’îlot de l’est, c'est-à-dire l’est îlot.



Même si les élèves ne doivent pas encore faire preuve de leurs talents de comédiens lors de la veillée légende, le trac’ est arrivé !



L’arrivée des valises a été un réel soulagement. Nous nous étions fait tant de films…



Concentration avant l’effort.




Les élèves ont dévalisé le tracteur.


Cet après-midi, une procession religieuse part de la colo en direction du temple de la Nature. Le moment est idéal : l’eau s’est retirée, signe qu’il est nécessaire d’intervenir pour inverser le destin de l’humanité, vouée à survivre avec une mer qui ne cesse de s’éloigner à tout jamais. Chaque adepte doit porter une tenue conforme aux impératifs vestimentaires religieux très stricts : casquette et chaussures pour l’eau. Tous les pieds doivent entrer en contact direct avec la chaussure : il ne faut pas de chaussette. Les fidèles doivent également s’être purifiés à la crème solaire et porter un sachet qui devra contenir l’offrande qui sera faite à la Nature.


Certains ne prennent pas au sérieux la prophétie des Ancêtres, venus pour la première fois il y a trente-cinq ans sur ce lieu de pèlerinage. Le sachet doit, en effet, être tenu à la main, sinon, le rocher mythique s’écroulera.


Le sage de la colo qui tient son savoir théologique des illustres Ancêtres instruit les nouveaux pratiquants sur la conduite à suivre afin de respecter l’ensemble des impératifs religieux.

 

Tous entrent dans l’espace sacré. Le silence traduit la profonde piété des fidèles.




Il faut tout d’abord chercher l’offrande. En effet, une quantité suffisante d’algues doit être récupérée et offerte en sacrifice afin que, conformément à la pratique des Ancêtres, l’eau revienne à son niveau initial, celui appelé en langage impie « haute mer ».



Les prosternations sont obligatoires.




Le sage de la tribu est également vénéré par ses ouailles en tant que détenteur du savoir religieux.


Les offrandes peuvent être de tailles diverses. Après avoir été offertes à la Nature, le végétal pourra être utilisé par l’être humain. Exemple d’utilisation : guirlande de Noël.



Il arrive que des fidèles particulièrement pieux soient pris d’une transe les amenant à sortir d’eux-mêmes. Leurs corps ne leur appartiennent plus, ils sont saisis par la Nature !




Certains lieux sont marqués par une forte présence spirituelle, d’où l’attroupement des fidèles…



… qui échangent parfois sur les bienfaits qu’ils ressentent, bienfaits liés à la communion parfaite qu’ils entretiennent avec la Nature.




Après l’extase, moment épuisant, certains se reposent.



Le Premier des Croyants disait : « Il y a plusieurs voies pour parvenir à l’éveil spirituel mais la plus honorable est aussi la plus haute ».




De retour, une autre purification est nécessaire afin de séparer le temps religieux du temps du siècle.




Remarquez que cette cérémonie obéit toujours à un code religieux très précis :




le pied droit de l’officiant doit être levé.




Il est ensuite nécessaire d’exposer les souliers sacrés au soleil car ce dernier va, d’après l’Infaillible Dogme (l’Idée), dans son immense bonté, opérer le miracle du séchage. Ceci marque la fin du culte de la Nature.



Nous avons également fêté l’anniversaire de Julien et chanté legato.



La division des gâteaux, confectionnés par Lizou sans lait (les π des vaches n’ont servi à rien), délicieux à l’infini, a entraîné une multiplication des miettes. Attention à ceux qui ne disent pas « merci » ! Cette infraction est passible de la soustraction de la fraction chocolatée. Il ne faut quand même pas dépasser les limites. Les arméries sont chargées d’enlever les racines de l’impolitesse. En cas d’écart à la règle, l’addition est salée…



Et pour finir la soirée, veillée chants ! Tous étaient d’accord, même les mineurs ...



… et malgré quelques prises de tête.




Alors qu’elle est reconduite, nous vous disons « à bientôt ! » avec une vue de la grève.

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